Vendredi... Out... 20080314

Ah, le vendredi, ce jour béni qui annonce le week-end, le jour où on a plein de travail à faire pour tout boucler mais que l’on fait avec joie car dans quelques heures on sera libéré de toutes tâches obligatoires. Bref, le week-end est proche. Je quitte donc vendredi soir le Royal Holloway, heureuse de pouvoir revoir Antoine. Le programme de la soirée trotte dans ma petite tête pour que tout soit prêt avant son arrivée : courses, ménage, douche, lessive, dîner et si j’ai le temps pâtisserie. Je rentre à la maison, pose mon sac à main et autres dossiers et prends uniquement ma carte bleue et le sac à dos pour partir au supermarché. Je ferme la porte et m’apprête à mettre la clé dans la serrure, quand je m’aperçois que la clé ne rentre pas, rien a faire, la pièce d’acier est trop large, ça n’est pas la bonne clé … Non, non, non, je me suis trompée de trousseau, j’ai pris celui du labo. Je me suis enfermée dehors… Je n’ai rien sur moi, juste une carte bleue et un sac à dos vide… Quelle idiote !!! L’agence qui a le double des clés est fermée à cette heure, je n’ai pas sur moi le numéro du propriétaire, bref, je suis à la rue. Première chose à faire téléphoner à Antoine pour qu’il n’oublie pas de prendre le double des clés en venant sur Londres. Je retourne à la gare, change de l’argent pour appeler d’une cabine et pour 20 secondes de communication à 1 pound, j’arrive à expliquer la situation à Antoine qui prendra bien les clés. Maintenant il faut que je m’occupe pendant 4h. Je pars m’acheter à manger au Waitrose et pense à aller au cinéma mais il n’y a pas grand-chose. J’achète donc un billet pour Londres. Je pars à Piccadilly Circus et vais faire un petit tour chez Fortnum & Mason, tout est ouvert même à 20h il n’y a personne dans le magasin, un vrai régal que de faire les boutiques toute seule, je fais mes achats de Pâques : des œufs et des lapins en chocolat. Au premier étage c’est le mois du jardinage, tous les articles sont sortis et je découvre un bon livre sur l’histoire de la rose que je m’achète toute heureuse, je vais pouvoir m’occuper en lisant. Dans la même rue il y a une librairie Waterstone's géante et je passe presque 1h à déambuler dans les 5 étages, un délice. Enfin direction St Pancras pour attendre mon chéri. Il me reste 1h30. Je dîne sur un banc, je me sens un peu clocharde tout de même mais c’est pas grave. Je vois alors un homme en costume bleu marine tiré à quatre épingles, cravate blanche, chaussures vernies et cheveux gominés, tenant un bouquet géant de fleurs blanches et roses. Non ça n’est pas Antoine. Cet homme m’intrigue, il fixe la porte d’arrivée des passagers de l’Eurostar. Antoine arrive dans 1h j’ai le temps de regarder la suite de l’histoire. Il attend certainement ça dulcinée, est-elle belle, jeune comme lui, bien habillée, est-ce leur première rencontre ? 20 minutes se passent, les gens sortent mais toujours personne, et si c’était un garçon qui arrivait… et alors pourquoi pas. Il s’avance de plus en plus vers la porte, le regard à l’affut. Et là elle arrive, toute mignonne toute jeune comme lui le sourire aux lèvres il l’embrasse, ils s’aiment, peut être ne se sont ils pas vus depuis longtemps, elle admire le bouquet, l’embrasse à nouveau, enlacés ils partent vers le métro. Là je m’aperçois que j’ai le sourire aux lèvres, que je fixe ce couple depuis 5 min et me sens un peu gênée mais ça m’a occupé. On peut en créer des histoires comme celle là à la sortie de l’Eurostar, il y avait aussi un petit jeune attendant son amie avec un petit bouquet de tulipes, les parents venant chercher leur fille, les grands parents revenant d’EuroDisney avec leurs petits enfants ou encore les jeunes venus attendre leur copain de coloc comme dans l’Auberge Espagnole. Pas besoin d’aller au cinéma. J’attends alors Antoine qui pointe le bout de son nez vers 22h45, je suis heureuse, très heureuse de le revoir et en plus il a mes clés, dans 1h nous serons à la maison, DANS l’appartement, au chaud et le week-end pourra commencer…

2 commentaires:

Perrine a dit…

ah la la... !

Sophie a dit…

T'es maline!!! Quelle histoire!
Heureusement que tu avais laissé un double à Antoine!!!
Je vous aurais mal vus passer le week end sous les ponts, même si ça a un côté romantique...

Bisous!
Sophie